Quand une idée ou une image me plait ou me déplait fortement, je bous ! C’est plus fort que moi . Seule ma souris a le secret de mon antidote m’invitant à répondre mot pour maux comme mot pour bien. Elle et moi avons décidé de partager ces ébullitions spontanées sur des sujets qui valent la peine d’un coup de plume, de griffe ou… de jeune ! N’hésitez pas à bouillir vous aussi.
mercredi 29 octobre 2008
Pardon plus fort que la haine
Le 11 novembre nous célèbrerons l'armistice qui a mis fin à la terrible grande guerre. Le pardon difficile à accorder est source de souffrance personnelle et collective à l’issue de chaque conflit meurtrier. Je vous invite à découvrir un témoignage bouleversant sur cette page : http://www.jds.tv/html/main.php?page=visualiser&directtodocument=3&id_video=142 sur le pardon accordé à son boureau par Maïti Girtanner. Torturée par un médecin de la Gestapo, la jeune résistante et pianiste, Maïti Girtanner, échappe miraculeusement à la mort. A 75 ans, lisant la Passion du Christ, elle met en lumière son histoire portée par le désir de pardonner. Un poignant témoignage d'une vie de grâce Le livre et le DVD peuvent changer notre vision du pardon dans un tel cas ‘limite’. Avant d’évaluer sa capacité à pardonner mieux vaut partager ce beau mais rude témoignage.
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4 commentaires:
Un beau témoignage du pardon que celui de Maiti Girtanner.
En l’écoutant, j’ai été interpellée de voir combien le processus qui l’a permis est proche de celui que j’ai pu vivre moi-même.
Combien le véritable pardon est l’œuvre du Saint Esprit. Et que ce chemin ne peut être fait rapidement. Il faut en assimiler toutes les étapes.
La première est « d’encaisser » le coup reçu, avec l’Esprit Consolateur ; de le comprendre, de l’identifier, d’analyser la situation.
La seconde est de vaincre, toujours dans la prière, la colère, l’amertume, la déception que cette blessure peut engendrer. Et c’est là qu’il faut du temps dans une relation intense et incessante avec l’Eternel des armées… car c’est une lutte pour la justice, contre les attaques sataniques.
C’est là que la recherche des armes de Dieu d’Ephésien 6 est capitale, et qu’au bout de ce combat, nous pourrons dire, avec Jacques : Résistez au diable, et il fuira loin de vous…
Car cette lutte là renforce solidement le fondement de la foi, comble nos points faibles que l’ennemi aimerait tellement atteindre.
Troisièmement, avec Dieu, chercher la solution, non pour nous et notre vengeance, mais dans SA justice. Dieu veut-il encore appeler celui qui nous a fait souffrir ? Certainement. Alors, se mettre à la disposition de Dieu pour arracher une âme des griffes ennemies.
Il faut donc, a ce moment là, que nous ayons nous-mêmes fait un chemin qui marque la distance affective avec l’événement, que nous ayons repris pied, et que l’on soit au clair avec notre désir d’accorder le pardon, de redonner la paix à l’autre.
Accorder le pardon, est un acte pesé, réfléchi, engagé. Que l’on ne reprendra pas.
Que le Seigneur nous demande de faire comme lui l’a fait. De tout son cœur, de toute sa vie. De délier pour sauver. C’est donc un acte important.
Un acte de liberté, pour soi comme pour l’autre. Il faut du courage et de l’humilité pour l’accorder. Il faut le désir de marcher sur les traces de Christ.
J’en parle ainsi, car je l’ai vécu ainsi, et je vous raconte rapidement mon expérience :
Mon mari était en déplacement, et je venais d’apprendre que j’attendais notre second enfant. Comme chaque fin de semaine en préparation du sabbat, je range et nettoie la maison. Et voilà que je mets la main, sur le sommet d’une armoire, sur des papiers officiels qui n’ont pas leur place à cet endroit… Je regarde et découvre une demande de test de paternité adressée à mon mari, pour une petite fille d’une année, dans une ville voisine. Demande faite par un organe de protection officiel, la chambre pupillaire.
Le choc fut tout de même grand. Mais j’ai eu quelques jours pour essayer de stabiliser tout ce qui se bousculait dans mon cœur et ma tête.
Au retour de mon mari, forcément, je lui mets ces papiers entre les mains pour lui demander l’explication… l’heure n’était pas encore au pardon… et pour l’informer du fait que j’attendais un enfant. Notre situation financière étant assez précaire, il me dit : il faut le faire passer….
Je m’attendais à tout, sauf au fait qu’il veuille que j’avorte. Ce que j’ai refusé catégoriquement.
Quand au reste, ses explications, mensonges et détournement du sujet ont été pitoyables.
Je continuais à lutter dans la prière, pour ma dignité et pour rester debout, pour supporter encore la présence de celui qui m’avait trahi.
Et un soir, quelques mois après, il me demande un moment de discussion lors duquel il implore mon pardon.
Du coup, tout ce que j’avais appris sur le pardon, l’importance de le donner, sur notre responsabilité à ce sujet me revient en mémoire et tourne dans ma tête… je m’en sens incapable.
Je dis à cet homme qui semble sincère (j’ai laissé à Dieu le soin de juger son cœur) :
- Je ne sais pas si j’y arriverais, mais je veux bien essayer et prier avec toi l’Eternel pour cela.
Nous nous mettons à genoux. J’adresse à Dieu cette prière :
- Mon Dieu, tu vois le tourment qui règne dans mon cœur. Tu entends la demande de pardon qui m’est adressée. Seigneur, je suis incapable de le faire moi-même, mais je veux faire ta volonté. Si tu veux que le pardon soit accordé, qu’il vienne de toi.
Au même moment, je pourrais dire que j’ai vu, moi aussi, le ciel ouvert…. Mon fardeau a été immédiatement ôté de mon cœur, une joie immense est véritablement descendue du ciel sur moi, avec cette paix inexplicable tant elle est grande, qui vient du Seigneur.
J’ai su à ce moment, que le pardon était accordé, par Dieu, par moi. Et j’ai pu le donner.
J’ai pu à nouveau supporter la présence à mes côtés de celui qui était mon mari.
Même si, plus tard, nous nous sommes finalement définitivement séparés, car il ne changeait pas son comportement. Même si il y a eu encore des trahisons de tout ordre, et qu’il a fallut y mettre fin pour ne pas en devenir complice, cette expérience de pardon m’a conduite pour l’accorder librement en toutes autres circonstances. A rester dans cette liberté d’un cœur qui ne s’attache pas au mal qu’on lui fait.
La loi de Dieu est réellement une loi de liberté. Une loi qui délie de toutes mauvaises attaches…Une loi de bonheur intérieur.
Que Dieu conduise pour chacun le difficile équilibre entre le fait qu’il ne faut pas tolérer, encourager ou laisser faire le mal, ne pas en rester la victime, et le pardon total. Amen.
C'est vrai, on peut dire que Maïti G. a reçu une grâce particulière pour pouvoir pardonner à celui qui a détruit, en plus de sa santé, deux de ses désirs profonds et réalisables : être pianiste, et être épouse et mère .
A côté de cela , on se sent petit, petit, même après avoir vécu une trahison .
Mais c'est vrai que pardonner, ça commence par une décision à prendre ,un désir de pardonner même si sur le moment, on se sent incapable de ça .
Par contre, si on attend d'en être capable pour décider de s'engager dans le chemin du pardon, je crois qu'on peut attendre longtemps .
Mais Dieu est fidèle pour libérer nos coeurs, quand on Lui remet ce désir. Comme très souvent, il y a la part que nous avons à faire, et l'autre, qui relève de l'impossible pour nous, c'est Dieu qui la complète, qui l'accomplit en nous et pour nous .
nous sommes tous de passage sur la terre !or le Seigneur nous demande de pardonner ;pardonnons à ceux qui nous ont offensés dans la priére du Notre Pére que nous récitons quotidiennement et que nous devons mettre en pratique Maiti Girtannera suivi cette voie merveilleuse qu'est le pardon la compréhension et à travers sa souffrance elle a beaucoup prié intensément qu'ella reçue cette grace de pouvoir témoigner et pour nous c'est un cadeau une force à continuer notre route malgré les épreuves et je l'en remercie
simplement merci à toi kyria pour le partage de ton parcours...
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