vendredi 16 octobre 2020

En prenant connaissance des monstruosités de cette loi dit bioéthique (ça sonne mieux qu’infanticide), me revient en mémoire un cours de mon professeur de philosophie à la Sorbonne au moment où l’avortement devint remboursé comme l’arrachage d’une molaire pourrie.

Celui-ci disait que, dans cette logique, on devrait aussi rembourser les frais de pressing des voyous qui maculent de sang leur blouson noir en poignardant les petites vieilles le soir à Pigalle pour les soulager de leur sac à main.

Silence on tue, écrivait André Glucksmann. On peut tuer un enfant tant qu’il se trouve loin des yeux. Non pas loin du cœur, mais loin de la pleine conscience. L’argument majeur est celui du confort de la maman. La loi va devoir remplacer la conscience. Comme cela est pratique. L’autre soir, des jeunes ont fait la nouba au-dessus de chez moi jusqu’à trois heures du matin. Quel sordide inconfort cela m’a causé et j’étais sur le point de faire voter une loi m’autorisant à tirer un coup de carabine au travers du plafond. Légal quand il y a inconfort et invisibilité.

Avant on disait qu’en tuant par avortement un enfant on assassinait Mozart ou Van Gogh. C’était l’époque à laquelle, en sus de l’inconfort, on éliminait les enfants non conformes au moule préétabli.

Par bonheur y ont échappé des personnes talentueuses comme Alexandre Jollien dont on a dit qu’il n’aurait jamais dû naître car il resterait un légume. La suite de l’histoire nous prouva le contraire : Alexandre et père de famille, auteur, philosophe, chroniqueur et surtout heureux !

L’enfant serait-il devenu un objet de consommation avec droit de retour à l’expéditeur (service destruction) pour cause de changement d’avis du commanditaire comme sur les plates-formes de vente en ligne ? Cela y ressemble et tout cela est parfaitement légal.

Lors de lever de boucliers contre de telles lois infanticides les médias font porter le chapeau, parfois la calotte, aux seuls chrétiens. En vérité c’est un problème tout simplement humain, que le sixième commandement ne fait que rappeler (Tu ne tueras point). Le crime n’est-il pas interdit pas notre constitution sans spécification de la visibilité de la mise à mort ? Pourquoi les militants contre la corrida ne sont pas au premier rang dans les défilés pour le respect de la vie de l’enfant à naître ? Un enfant mis à mort dans le ventre de sa mère affronte sans aucun moyen de défense les instruments et poisons mortifères (revoir le film Le cri silencieux du professeur Bernard Nathanson https://www.youtube.com/watch?v=2H0DhUREESY).

Jusqu’où irons-nous dans la logique (plutôt que l’éthique) du pas vu-pas tué ? Le tunnel est creusé symétriquement par les deux bouts avec la montée en puissance de la mouvance pour l’euthanasie. Trop vieux pour voter et pour ne rien coûter à la famille où à la société ? Vite une loi de confort pour la mise à mort sans bruit ni sang qui tâche.

Pas vu pas tué ; La boîte de Pandore est grande ouverte. Il n’y a plus qu’à y jeter tous ceux qui nous gênent. De 7 jours (intra-utérins) à 77 ans et même au-delà.  Prenez garde de n’être source d’inconfort pour personne. Un homme averti en vaut deux. De nous jours, tout peut vous arriver.

Rarement le meilleur n’ayons pas peur de le dire.